La vie universitaire

Take me by the hand, show me the way I can go” peut être considéré comme le fil conducteur de la matinée de conférences organisée par l’Association des Anciens de Bozindo à l’intention des finalistes du Secondaire sur le thème général de « La vie universitaire ».

L’idée de fond qui a animé cette activité était un partage d’expériences, de vécus, comme pour paraphraser Johann Wolfgand Von Goethe qui disait « celui qui se contente de la pure expérience et la prend pour guide possède déjà beaucoup de vérité. L’enfant qui grandit en sait déjà beaucoup dans ce sens. »

Totalement décontractés, les élèves de sixième se trouvaient dans le cadre de leur séjour de congé de Pâques à Kimbondo, sous l’œil vigilant de M. Gaylord Mutele. Scotchés comme d’ordinaire à leurs téléphones, aucun d’entre eux n’avaient amené de quoi noter alors que l’activité avait été annoncée aussi bien par les réseaux sociaux que sur une affiche dans le hall d’entrée de l’école. Ce public venu pour la série de conférences a tourné son regard des petits écrans de smartphone à l’écran géant installé dans la salle de formation du Centre de production des semences (Ceprosem) qui avait abrité l’événement. Chacun des conférenciers avait préparé un diaporama pour illustrer ses propos autour du thème du jour.

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Puisqu’il s’agissait d’une grande première, personne ne savait exactement à quoi s’attendre, pas même M. Jean Ngudia qui accompagnait aussi le groupe des finalistes en congé, que M. Jean-Paul Muteba qui est arrivé avec la délégation des anciens élèves. Prévue pour commencer à neuf heures de ce mardi neuf avril deux mille dix-neuf, la matinée a débuté avec un certain retard dû justement aux installations techniques qui permettraient la projection sur l’écran géant. La vingtaine de finalistes faisait ainsi face à la demie dizaine d’anciens élèves qui s’est amené avec deux infiltrés, élèves pré-finalistes très intéressés par l’activité.

Emany

Le premier à prendre la parole a été Larry Kalala, modérateur de la journée, pour introduire succinctement et successivement les orateurs du jour. Emmany Kanakarho s’est chargé de la première conférence sur le choix de la filière universitaire. Avec citations, anecdotes et expériences personnelles, il a insisté sur le fait que le choix du départ dépend du désir final, de l’aspiration profonde. C’est ce que chacun voudrait réaliser dans la vie professionnelle qui détermine le choix de la vie universitaire. Selon lui, les options prises durant les études au Secondaire ne conditionnent pas la carrière universitaire à embrasser. Le choix de l’institution, de la faculté ou des filières dans l’enseignement supérieur est plus déterminant, et plus limitant, que les sections des humanités. Ce n’est pas la même chose de s’inscrire dans une université que dans un institut supérieur ou une grande école de métiers, sans qu’un de ces choix ne soit inférieur ou supérieur à l’autre. L’universitaire a cependant un champ plus large de carrière professionnelle, sa formation, plutôt que technique, est orientée vers la recherche, l’innovation ou tout au moins la critique. Celui qui veut simplement être comptable d’entreprise, par exemple, ne choisirait pas une carrière universitaire au profit d’une formation technique qui prépare beaucoup mieux. Tandis que celui qui pense apporter du nouveau au plan comptable national irait en fac d’économie.

Yves

Yves a ensuite pris la place d’Emany après une brève introduction de Larry de son sujet portant sur la réussite de ses études universitaires. Il a insisté sur le plan de vie. Ce concept emprunté à la spiritualité est tombé à point nommé pour désigner l’ensemble des stratégies à adopter pour garantir la réussite. Stigmatisant les racontars autour des procédés peu orthodoxes comme la corruption, Yves a insisté auprès des participants sur la réalité palpable que chacun d’eux incarnait que : celui qui travaille réussit maintenant, et réussira aussi plus tard. Il a souligné aussi entre autres l’importance du bon choix de son entourage à l’université. Une bonne comme une mauvaise compagnie a toujours une influence sur chaque universitaire. Il convient de préférer bien évidemment un entourage qui encourage à la réussite. Yves a aussi épinglé l’épineuse question de la compagnie féminine pour prévenir l’assistance de l’éparpillement, du manque de concentration que peut constituer une attention non contrôlée envers la gente féminine. Il a assuré l’auditoire que lui et ses amis conférenciers du jour n’étaient pas des saints et que leurs essais-erreurs leur permettaient d’affirmer que la priorité durant la vie universitaire reste les études et que tout le reste (sport, détente, loisirs, etc.) doit servir cet objectif.

Gael

Gaël a surfé quant à lui aussi sur la même vague que ses prédécesseurs : beaucoup de conseils pratiques tirés d’un vécu actuel. Son sujet intéressait plus d’un puisqu’il s’agissait d’entreprendre des études universitaires à l’étranger. Même s’il s’est attardé sur le Canada où il poursuit ses études, il a indiqué dans son adresse des pistes pouvant être tracées sur n’importe quelle destination universitaire à l’étranger. Si Emany avait dit avant lui que le profil professionnel désiré motivait le choix de la filière à embrasser au supérieur, lui rajoutait que ce même projet professionnel orientait aussi le choix du pays, de la ville et de l’institution pouvant convertir ses rêves en réalité. Il ne s’agit surtout pas d’aller à l’étranger simplement pour y aller. Il n’y a pas de mérite à affronter, par exemple, le froid de la Russie pour des études universitaires dans un domaine où excelle l’Inde. La barrière linguistique, le climat, le foyer d’accueil, etc. sont autant de critères dont il faut tenir compte. Étudier en Allemand, en Italien, ou en Russe est certes louable, mais pas aussi bénéfique qu’en Anglais, par exemple. Ce ne sont pas non plus les bourses d’études qui doivent motiver les choix au point de se lancer dans un domaine qui ne convient pas à ses aptitudes. Gaël a rappelé qu’étudier à l’étranger peut signifier pour certains quitter le confort du toit parental pour s’occuper soi-même de toutes les tâches ménagères, entre autres. Ce qui est sans nul doute un gain, mais aussi une réalité à laquelle peu sont psychologiquement préparés.

Ernest

La dernière conférence revenait à Ernest qui a abordé le sujet de l’étudiant travailleur à temps partiel qu’il connaît par expérience. Il a commencé par indiquer les établissements locaux d’enseignement supérieur qui permettent cette combinaison puisque les cours se donnent le soir. Pour lui, il est clair qu’un cursus universitaire localement est peu compatible en réalité avec un travail rémunéré. Un étudiant universitaire à Kinshasa qui aurait des cours jusqu’en après-midi aura du mal à rendre efficacement compatible ses études avec un rendement professionnel, alors qu’il est habituel à l’étranger qu’un étudiant universitaire ait un emploi à mi-temps. Les universités au Congo n’offrent pas encore la possibilité de poursuivre un cursus universitaire avec des cours en crédits ou avec une inscription à temps partiel, ou encore avec des cours online : il n’y a que quelques instituts supérieurs qui offrent des options permettant d’étudier et de travailler en même temps. Mêler emploi et formation supérieure est très bénéfique si les deux vont dans la même direction et s’enrichissent mutuellement. Il s’agit là aussi de faire des bons choix tenant compte de ses aptitudes et de ses circonstances. Il ne faut pas oublier que les universités déversent chaque année une grande quantité de diplômés dans un marché de l’emploi sursaturé. Un emploi qui se présente peut, dans certaines circonstances, être une opportunité à saisir sans attendre, quitte à améliorer son rendement grâce à une formation qualifiante qui éclairerait davantage les réalités professionnelles quotidiennes.

Le mot de la fin a été accordé au président en exercice de l’association des anciens, Jean Michel Imwa, pour présenter l’association et ses réalisations. Il a décrit tout le processus en cours pour doter l’entité d’un statut définissant l’objet, les défis, les qualités de membres, les objectifs à long, moyen et court termes, etc. Parmi les réalisations figurent déjà différentes activités sportives notamment, et la conférence du jour. Une cotisation à la hauteur d’un étudiant moyen localement et à l’étranger est déjà perçue mensuellement pour se donner les moyens de sa politique. Comme n’importe qui peut l’imaginer, bientôt cette association comptera plus de membres qu’il n’y a d’élèves à l’école !

Larry

Ce n’est qu’après les différents exposés que Larry a invité l’assistance au jeu des questions-réponses. L’intérêt des participants a été constaté davantage à travers ces échanges qui ont suivi. Les questions et les réponses étaient pertinentes au point d’assouvir pleinement la soif de savoir, et d’accélérer l’envie de mettre en pratique les recommandations. Un des participants a commenté, en sortant, qu’il était surpris que tous les conférenciers du jour n’aient été que d’anciens élèves de section littéraire, et se demandait ce qu’il advenait des anciens diplômés de l’option qu’il était en train de finir. Il aurait bien voulu qu’un diplômé de Math-Physique partage aussi son expérience universitaire avec eux. Ce qui heureusement pourrait constituer un autre rendez-vous d’échange entre universitaires et lycéens.

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    1 Comment

  1. Mulenda karol
    8 juin 2020
    Répondre

    J’ai apprécié les conférences. J’ai appris des nouveaux mots et même si je ne suis pas finaliste, j’ai déjà des idées claires de l’université.
    J’ai retenue que 2 grands points que je ne dois pas oublier : le choix de ma filière dépend de ce que je veut devenir plus tard dans la vie et qu’il faudra être entouré de bonnes personnes et non des mauvaise à l’université.
    Mais j’aurais aimé que l’article soit moins long.

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